Les 13 desserts : un voyage au coeur des traditions provençales

Les 13 desserts : un voyage au coeur des traditions provençales

La Cigale La Sardine

Vous connaissez certainement la tradition des 13 Desserts, ces douceurs qui illuminent nos tables de Noël en Provence. Mais connaissez-vous leur histoire ? On vous en dit plus juste ici.

 

Un chiffre symbolique : 13

Le nombre 13, souvent associé à la malchance, revêt en Provence une signification toute particulière. Il fait référence aux 12 apôtres et à Jésus-Christ, symbolisant ainsi l'unité et la communion.

Des origines mystérieuses

Si les 13 Desserts sont aujourd'hui ancrés dans nos traditions, leurs origines restent floues. Bien que l'on estime que cette coutume remonte au 17ème siècle, c'est l'écrivain provençal Joseph Fallen, originaire d'Aubagne, qui en fait la première mention écrite en 1925.

Un rituel gourmand

Présentés entre le Gros Souper et la messe de Minuit, les 13 Desserts ne sont pas simplement un assortiment de douceurs. C'est un véritable rituel. Ils doivent rester sur la table pendant trois jours et chaque convive doit goûter à chacun d'eux. Un geste symbolique qui assure bonheur et prospérité pour l'année à venir.

Un socle commun et une infinité de variations

Si les 13 Desserts varient d'une famille à l'autre et d'une région à l'autre, certains éléments sont incontournables : les quatre mendiants (amandes, noisettes, figues sèches et raisins secs), les deux nougats (blanc et noir) et la pompe à l'huile. Ces derniers représentent respectivement les quatre ordres mendiants, le bien et le mal, et l'abondance.

Un patrimoine à préserver

Grâce au Félibrige, association fondée par Frédéric Mistral pour promouvoir la langue et la culture provençales, cette tradition a été préservée et transmise de génération en génération. Les 13 Desserts sont bien plus qu'un simple dessert, c'est un patrimoine culturel qui nous relie à nos racines et à nos proches.

 

En dégustant ces douceurs, nous célébrons l'histoire, la gourmandise et le partage.


Que trouve-t-on dans la liste des 13 desserts ?

Des fruitrs frais : des poires, des pommes (des Alpes bien sûr); du raisin vert soigneusement conservé depuis l'été ; du melon "d'hiver", long, vert ou blanc; et enfin des oranges, des mandarines ou des dattes.

Ensuite viennent les fruits secs, ceux que l'on appelle "les mendiants" en raison de la similitude de leur couleur avec celle de la bure des quatre anciens ordres des frères mendiants.
Les mendiants sont au nombre de cinq : les noix et noisettes assimilés à l'ordre des Augustins, les figues sèches aux Franciscains, les amandes pelées aux Carmes et les raisins secs aux Dominicains. On peut y retrouver parfois des pruneaux et on appelle le tout "lei pachichoi".

On retrouve également le nougat noir autrefois fabriqué à la maison, et le nougat blanc que le boulanger confectionnait souvent avec les amandes qu'on lui amenait de sa propre récolte.

En fonction de sa région, on peut retrouver quelques pâtisseries parmi lesquelles une tarte aux abricots ou au miel, de la confiture de coing ou de pastèque, de la compote de pomme ou des châtaignes. Dans les Alpes, on y trouvait également des oreillettes saupoudrées de sucre. Au pays des oliviers, au sud de la Provence, on a coutume de se régaler avec une délicieuse pompe à l'huile qu'on coupera à la main et non au couteau (sacrilège !).

 

J'espère que cet article vous a plu 

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